Lorsqu’un noyau est placé dans un champ magnétique, il s'ensuit une levée de dégénérescence, c'est-à-dire une séparation en plusieurs niveaux d'énergie (ce phénomène est nommé effet Zeeman).
Pour exemple, le proton (1H) qui possède un spin nucléaire 1⁄2 prend 2 orientations
Pour le proton, les deux états auront les énergies suivantes :
La transition entre les deux états va nécessiter un apport d’énergie qui sera fourni par une onde électromagnétique.
L’énergie nécessaire à la transition énergétique est donnée par :
Le moment magnétique μtourne, autour d’un axe dirigé suivant la direction du champ magnétique appliqué B0.
Vitesse angulaire de rotation du moment magnétique :
La fréquence de précession ou fréquence de Larmor (exprimée en Hz) est définie par :
La résonance consiste au passage du noyau d’un état énergétique favorable α à un état énergétique défavorable β (antiparallèle à B0). Cette transition va se faire par l’application ponctuelle d’un champ magnétique B1 perpendiculaire à B0 appliqué à une fréquence particulière .
Pour qu’il se produise le phénomène de résonance du noyau, la fréquence appliquée doit être égale à la fréquence de précession du noyau. L’arrêt de l’application du champ va permettre le retour à l’équilibre des noyaux, c’est le phénomène de relaxation qui se fait en 2 phases : relaxation longitudinale (T1) et relaxation transversale (T2)
Il correspond au temps que mettent les moments magnétiques nucléaires à retrouver leur alignement longitudinal (sur l’axe Z).
La variation de l’aimantation longitudinale est exponentielle :
Le temps de relaxation longitudinale sera différent en fonction des tissus :
Ce temps T2 mesure la disparition de l'aimantation transversale.
La variation de l’aimantation transversale est exponentielle :
Le temps de relaxation transversale va également varier en fonction de la nature du tissu :
Il est constitué des éléments suivants :
Nous avons vus les phénomènes d’aimantation et de résonnance, cependant, pour former une image à partir du signal recueilli il est impératif de localiser l’origine des signaux recueillis. Cela va être possible en ajoutant un gradient de champ au champ magnétique créé par l’aimant grâce à des bobines.
Des techniques de traitement du signal utilisant les algorithmes de transformées de Fourier permettent alors de localiser l'origine du signal.
Les appareils actuels utilisent un champ magnétique de 1 à 3 teslas, on atteint actuellement une résolution de l'ordre du millimètre.
Afin de différencier les différents tissus l'utilisateur peut modifier la pondération de l'image, c’est-à-dire faire apparaître les différences de temps T1 et de temps T2 entre les tissus, ces temps varient en fonction de leur richesse en atomes d'hydrogène.
Elle permet l’analyse des constituants d’un échantillon, elle repose sur le phénomène de résonance magnétique nucléaire.
La fréquence de Larmor (ν0) est en première approximation directement proportionnelle au champ appliqué B0. En mesure expérimentale, la fréquence (νL) de résonance du noyau est diminuée, on dit que l’environnement exerce un effet d’écran, la façon dont la fréquence de résonance de chaque noyau est affectée par ces champs locaux est caractérisée par une constante d'écran σ :
Les différences de fréquence mesurées sont très faibles, on va définir la différence de fréquence δ appelée déplacement chimique, et il est pratique de la définir par rapport à une valeur de référence (exprimée en ppm).
Ces mesures vont permettre de détecter les groupements chimiques contenant le noyau que l’on étudie, de plus, comme chaque isotope possède un rapport gyromagnétique unique cela permet de pouvoir étudier un élément particulier.